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Creation
1936 - 1939

Naissance de l'aérodrome

L'aéro-club melunais "Les Buses", créé en Juin 1936, et initialement installé sur le terrain Crisenoy/Fouju, est transféré sur les 137 hectares du terrain de Villaroche. Il est rebaptisé aéro-club "Albert Moreau" en hommage à l'inventeur melunais.

Villaroche est alors, un petit aérodrome civil.

1939 - 1940

Aérodrome militaire

A l'aube de la Seconde Guerre mondiale, la défense du pays s'organise et l’État-major des forces aériennes retient l'aérodrome de Villaroche pour l'installation de l'escadrille 2/13. Elle arrivera ainsi le 28 Août 1939, équipée de ses bimoteurs "Potez 631".
Le 01 Janvier 1939, Villaroche se voit affectée une école de pilotage. Placée sous le commandement du capitaine Lacasse, elle formera bon nombre de pilotes, jusqu'au début de l'offensive allemande.

1940 - 1944

L'occupation allemande

Le 01 Août 1940, la Lufftwaffe prend possession du terrain avec ses "Juker JU 88".
Une grande période de travaux commence alors. Pendant 4 ans l'armée allemande va transformer le terrain et passer la superficie de l'aérodrome de 137 à 1 170 hectares. Deux pistes bétonnées (1600 et 1640 m), des abris-hangar et une tour de contrôle sont, notamment, construites.
L'aérodrome servira de base de départ d'unités commandantes, de centre d'entrainement et de transit mais également, de réserve à munitions et carburant.

1944 - 1945

La présence américaine

Suite aux bombardements alliés entre Avril et Juin 1944, les derniers militaires allemands sont évacués et l'aérodrome n'est plus exploitable. Après le passage de l'armée Patton, les américains engageront la réfection du terrain et celui-ci retrouvera une activité aérienne dès septembre 1944.

C'est le début des activités aérienne de l'US Air Force qui officiera sur l'aérodrome jusqu'en 1946, date à laquelle il sera mis à disposition de l'administration Française.

1946

Le changement d'affectation

La guerre terminée, l'aérodrome est rendu aux autorités françaises. Son exploitation est ainsi confiée au Service Général de l'aviation Civile (SGAC) qui dépend du ministère de l'air.

Cette année marquera également l'arrivée de quelques "Messerschmitt 262" capturés en Allemagne et stockés en France, en attendant leur départ pour les Etats-Unis. Un de ses appareils, remis aux autorités françaises, sera convoyé de Villaroche à Orange, réalisant à cette occasion, le premier décollage d'un avion à réaction sur l'aérodrome.

L'armée de l'air décidera alors de maintenir une activité aérienne sur le site mais la surface de l'aérodrome sera considérablement réduite.

1947

Implantation de SNECMA

En 1946, la Direction Technique de SNECMA recherche un terrain permettant de réunir bureaux d'études, ateliers de fabrication des prototypes, bancs d'essais et surtout, un service des essais en vol. Le terrain de Villaroche est retenu pour ses nombreux atouts et, en Mai 1947, SNECMA ouvre les chantiers de son centre d'essais.

A l'été 1947, ses premiers avions arrivent à Villaroche. Le département des essais en vol est alors créé. Il officiera jusqu'en 1972, date à laquelle, les essais en vol seront transférés à Istres.

Dès lors, et devant les perspectives de développement du transport aérien, le centre d'essai de SNECMA oriente ses recherches sur les turboréacteurs et développe considérablement ses infrastructures et ses moyens d'essais.

Les essais moteurs (au sol) sont maintenus à Villaroche qui verra naitre le moteur le plus vendu au monde : Le CFM56.

En 1992, un nouveau bâtiment de 15 000m2 de bureaux, abritant la Direction du service après-vente est inauguré. Il complète les activités d'études, d'essais et de montage de "SNECMA-Moteurs" basées également sur Villaroche.

En 2005, le groupe SNECMA fusionne avec la société SAGEM et devient le Groupe SAFRAN. Diverses activités du groupe s'implantent alors sur le site (Hispano Suiza, SMA,...) nécessitant la construction de nouveaux bâtiments.

Aujourd'hui, plus de 7 500 personnes travaillent sur le site de Villaroche.

 

1948

Premier vol d'un avion à réaction français sur Villaroche

L'Arsenal de l'Aéronautique, fondé en 1938, fut l'un des premiers constructeurs à utiliser l'aérodrome comme terrain d'essais. Menant, dès 1948, deux programmes d'essais de prototypes (VG 70 et VG 90), le VG 70 équipé d'un réacteur "Jumo-00432", effectuera son premier vol le 23 Juin 1948. Villaroche sera également témoin des premiers vols de certains planeurs du constructeur tel que l'Arsenal 4111.

1949

Dassault rejoint Villaroche

En Janvier 1949, la société des Avions Marcel Dassault (AMD) ouvre un atelier de montage du prototype "Ouragan" sur l'aérodrome et le 28 février 1949, un premier prototype vole sur Villaroche. La société se développe et occupe de plus en plus de surface sur l'aérodrome : ateliers, laboratoires, installations d'essais pour les prototypes et avions militaires,..., rejoignent ainsi les essais en vol. AMD complètera ses installations par la construction d'une chaine d'empennage de l'Ouragan fin 49.
En 1955, les ateliers de Villaroche viennent en aide aux usines de Bordeaux et prennent en charge une chaîne de montage et de réception des avions "Mystère IV".
En 1956, Villaroche verra les premiers vols "fusée", en 1959, les premiers avions marins et jusqu'en 1972, bons nombre des premiers vols d'avions prestigieux (Mystère, Mirage, Etendar, ...).
Cette année marquera également la création de la Société de Gestion de l'Aérodrome de Villaroche (SGAV) et l'arrivée de Lucien Coupet comme commandant de l'aérodrome.

1947 - 1972

Villaroche, centre d'essais aéronautiques

Entre 1949 et 1954, de nombreux travaux sont engagés pour améliorer les infrastructures de l'aérodrome.
Villaroche possède alors la plus longue piste de France (2 800m).
L'idée d'un regroupement des industriels de l'aviation pour les essais de prototypes devient une évidence pour les responsables aéronautiques de l'époque et c'est ainsi que, jusqu'aux années 80, l'aérodrome sera un terrain d'essais privilégié des constructeurs aéronautiques tels que : Aérospatiale, Breguet Aviation, Dassault, René Hirsch, René Leduc, Morane-Saulnier, Payen Aviation, Potez Aviation, Rey Aviation, SEP, SNCAC, SNCAN, SNCASO, SNECMA...
Le vol vertical devenant un des challenges de l'époque, Villaroche verra bon nombre de prototypes se développer sur le site : Nord 500, Ludion ou encore les célèbres ATAR volant et le C-450 Coléoptère.

17/01/1953

Premier franchissement français du mur du son

Constantin Rozanoff fut le premier pilote d’essai français à franchir la barrière sonique à bord du Mystère IV-01.
Les années suivantes, Villaroche sera marqué par plusieurs records mondiaux et notamment, celui de vitesse en 1954 sur Mystère IV puis sur Mirage III, ou encore, celui d'altitude en hélicoptère, en 1957.

1955-1957

Villaroche, centre de formation des compagnies aériennes

Véritable succès commercial sur le marché européen, le S.E "Caravelle", qui fut étudié et construit à Toulouse, était utilisé par plusieurs compagnies aériennes (françaises et étrangères). Cet avion civil était conçut comme moyen courrier et pouvait transporter jusqu'à 80 passagers sur 2 000 km à une vitesse de 600km/h.
Villaroche sera le lieu d'entrainement des pilotes jusqu'en 1957.

1972

L'aérodrome retourne aux militaires du Ministère des Armées

En 1972, l'aérodrome perd sa vocation de centre d'essais en vol et la Société de Gestion de l'Aérodrome de Villaroche (SGAV) est dissoute. L'aérodrome est affecté à titre principal, au ministère de la Défense Nationale et à titre secondaire, au ministère des transports et le colonel Vieugeot est remplacé par Amédée Passemard du CEV.

L'aérodrome connaitra, dès lors, un trafic de passagers limité mais constant (les travaux, permettant une exploitation de nuit de l'aérodrome, ayant été réalisés la même année).

 

1983

L'affectation au Ministère de l'Aviation civile

Le 21 juillet 1983, l'aérodrome est affecté à titre principal au Ministère de l'Aviation civile, pour les besoins du service de formation aéronautique et du contrôle technique, du transport aérien et de l'aviation générale, et à titre secondaire, au Ministère chargé de la Défense. Il devient alors un centre d'entrainement géré par le Centre National de Formation Aéronautique (CNFA). Depuis octobre 1982, la responsabilité de la gestion du centre aéronautique est assurée par Jean Lalande, au titre de commandant de l'aérodrome.

Villaroche abrite également à cette époque, un détachement du CEV de Brétigny entrainant 15 à 20 000 mouvements par an sur le terrain.

1987

Inauguration du musée SNECMA

Si SNECMA est un des motoristes majeurs du monde occidental, c'est surtout le plus ancien et le seul qui, depuis la Première Guerre mondiale, n'ait jamais cessé de fabriquer des moteurs en série pour l'aviation.

Quatre cadres supérieurs de SNECMA vont alors relever le défi de la création d'un musée et travailler sur le projet pendant 4 ans. Des transactions s'engagent avec les responsables du Musée de l'Air et de l'Espace du Bourget pour obtenir des prêts de matériels aéronautiques et en particulier, des anciens moteurs.

La veille du 38ème Salon International de l'Aéronautique et de l'Espace, le musée de SNECMA est inauguré dans le célèbre hangar St-Chamas, hangar qui fut démonté et transféré à Villaroche pour être reconstruit en 1947.

A l'été 1999, le musée fait l'objet d'une rénovation et étend sa collection. Une nouvelle galerie dédiée au moteurs spatiaux sera également créée en 2014. Devenu depuis : le Musée aéronautique et spatial SAFRAN, il est aujourd'hui le plus grand musée de moteurs aéronautiques du monde.

 

29/12/1994

Une nouvelle tour de contrôle

Datant de 1946/1947, l'ancienne tour de contrôle est remplacée le 29 décembre 1994. L'aérodrome qui, depuis mars 1987 est équipé d'un système ILS (GNSS depuis 2015), possède alors deux pistes bétonnées offrant de belles possibilités d'exploitation pour l'aviation civile :

- La piste principale est-ouest d'une longueur de 1 975 mètres pour 45 mètres de large,

- La piste secondaire nord-sud d'une longueur de 1 300 mètres pour une largeur de 30 mètres.

 

 

01 janvier 2007

Création du Syndicat Mixte du Pôle d'Activités de Villaroche (SYMPAV)

Assurée par le ministère des Transports jusqu'en 2006, la gestion de l'aérodrome est transférée en 2007 au SYMPAV.

Le syndicat devient alors propriétaire et gestionnaire du site. Il dépend de la Communauté d'Agglomération de Melun-Val-de-Seine (CAMVS) , de la Communauté d'Agglomération de Grand Paris Sud Seine-Essonne Sénart et le conseil départemental de Seine-et-Marne.

Ce Syndicat a été créé, à la fois pour permettre le transfert de propriété de l’aérodrome ainsi que pour développer un pôle économique d’envergure autour de l’activité aéronautique grâce à un patrimoine immobilier de plus de 480 hectares.

C'est ainsi que, depuis, de nombreuses sociétés nous rejoignent chaque année : JPB Système, LH aviation, Aéropale, Aérosotravia, Maser Engineering, Sherpa Engineering,...

23 octobre 2014

Ouverture à la Circulation Aérienne Publique (CAP)

Par arrêté du 10 octobre 2014 (publié au Journal officiel du 23 octobre), l’aérodrome de Melun-Villaroche, est ouvert à la Circulation aérienne publique (CAP).

La société Elyxan Aviation, société de « handling » (accueil aéroportuaire), y est installée depuis Avril 2013.

Elle s'occupe de l'accueil des passagers, du transport des bagages, propose une salle de conférences, un salon de détente pour les passagers, une salle de repos et de préparation de vol pour les pilotes, la réservation de taxis, limousines, chambres d'hôtel, …

28 Septembre 2016

La création de PARIS\VILLAROCHE Aeronautics & Technology Park

Le parc d'activités a d'ores et déjà développé son offre de services, tant pour les entreprises que pour leurs collaborateurs, à travers l'installation d'un réseau très haut débit via la fibre optique, d'un restaurant, d'une crèche inter-entreprises, d'installations sportives, ...
Objectif : Devenir un site majeur pour l'industrie aéronautique et les hautes technologies.

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